Publié le 6 Mars 2011
Vous connaissez peut-être le concerto pour une porte et un soupir de Pierre Henry.
Pour moi, ce week end aura été rythmé par la symphonie pour une table qui se réchauffe.
Bizarrement, cette symphonie en plusieurs mouvements plateaux ne se compose que d'une seule note : klong !
J'essaye de m'expliquer.
Armée de mon décapeur thermique, je continue le décapage, donc, de ma table d'examens/future table de couture, quelques photos ici, là, et encore là.
Et de temps en temps je sursaute, ou plutôt, je fais un bond : klong !
Sous l'effet de la chaleur, le métal de la table se dilate, et, comme il est entouré d'un tube épais qui résiste à la chaleur, se bombe : klong !
Je passe à une autre partie de la table, le métal refroidit donc se contracte et reprend son horizontalité : klong !
Je chauffe un peu plus, klong !
Un nuage passe devant le soleil : klong !
Le point d'orgue de la symphonie, je l'ai obtenu en posant le plateau mobile démonté sur le plateau central de la table : les deux plateaux n'étaient pas soumis à la même chaleur, ils se dilataient et se contractaient à des rythmes différents mais sur la même note : klong ! klong ! klong !
Voilà qui change des hurlements des chiens de chasse dans la garrigue qui rythment d'ordinaire les dimanches ici, mais je n'ai pas vu non plus de panneaux annonçant "attention, battue en cours", la chasse est peut-être fermée ?
Assurément, ma table n'est pas une table à gibier.
Klong !