où il apparaît que non, Jeff, t'es pas tout seul !

Dès que je l'ai découvert dans le numéro de mars avril de la Maison Victor, j'ai su que Jeff et moi, ce serait une longue histoire.

En voici le premier épisode.

Eh oui, pas moins de trois Jeffs, et ce n'est qu'un début.

Comme ces trois pantalons pour Fantin sont finalement assez différents, bien que réalisés avec le même patron, je vous les présente par ordre d'apparition sous mon pied de biche.

Jeff 1^er  est une version ultra simplifiée.

Comme il est difficile et très onéreux de trouver du bord côtes, j'ai cherché sur les vide-greniers des vêtements dotés de bords-côtes.

Le premier que j'ai trouvé était un sarouel pour femme, en très grande taille. Au départ, je ne comptais ré-utiliser que le bord-côtes, mais le lin du sarouel était de belle qualité, alors j'ai taillé Jeff dedans.

Mais pour réutiliser les poches, j'ai du supprimer les nombreuses découpes de Jeff.

Ce qui me facilitait le travail; l'épreuve de la couture de la ceinture me suffisait grandement pour un premier essai.

Finalement, tout s'est bien passé, le bord-côtes s'est montré très coopératif, j'espère que Fantin appréciera les immenses poches arrières, parfaites pour les petits trésors qu'il affectionne.

Jeff II est le plus fidèle au modèle.

J'ai utilisé un coupon de tissu camouflage que je destinais à un sac à tapisserie, mais ce n'est pas un sacrifice, le coupon était assez grand pour un sac et un pantalon.

Là, le bord-côtes ne provient pas d'un sarouel mais d'un tee-shirt, lui aussi chiné sur un vide-greniers.

Comme il fallait néanmoins que j'apporte ma touche personnelle à ce Jeff, j'ai récupéré la poche du tee-shirt et je l'ai ajoutée sur une poche arrière, comme toujours, rien ne se jette, tout se ré-utilise.

Pour Jean III, encore de la simplification, encore de la récupération.

Je disposais d'un grand pantalon en patchwork de boubous, merci Marguerite.

En raison des multiples coutures et motifs du tissu, je n'ai pas réalisé les découpes du patron d'origine, mais je n'ai pas supprimé les poches.

J'ai coupé le bord-côtes.... dans du bord-côtes !!!!!!!!!!!!!!

J'ai eu la chance de dénicher chez Emmaüs un immense coupon bleu marine.

Le cordon est celui de la robe dans laquelle j'ai coupé ma première Ivy, que j'avais conservé précieusement, bien sur, tout se récupère...

J'ai failli couper les poches arrières dans un boubou différent, mais finalement ce boubou différent fera l'objet d'une autre réalisation.

Je pense interrompre cette série de Jeffs, en attendant que Fantin essaye et approuve ces pantalons, une série en jean ou en velours pour cet hiver suivra certainement.

où il apparaît que je suis définitivement une couseuse en série, une serial couseuse, doublée d'une serial waxeuse...

Merci wikipédia, il n'y a eu que deux rois de France à se nommer Jean, Jean 1er le posthume et Jean II le bon.

Ma dynastie personnelle de bomber Jean sera plus fournie, sans toutefois atteindre le nombre des papes Jean...

Mais trêve de considérations historico-onomastiques, venons-en aux photos.

J'adore le motif et les tons de ce boubou, merci à Marguerite qui me l'a offert.

J'ai opté pour un zip et des surpiqûres orange, histoire d'assortir le bomber et le haut qui l'accompagne à un jean ou à ma jupe favorite.

Le motif prend ses aises au dos du bomber.

Comme pourJean 1er, j'ai réalisé dans les chutes du bomber un petit haut vintage assorti.

Petit haut entièrement surpiqué en orange lui aussi.

Logiquement, j'aurais du choisir un bouton orange pour orner le dos, mais j'ai trouvé dans mon stock un bouton qui convenait parfaitement au motif, même forme, même taille, même couleur et même relief.

Et bientôt sur cet écran une nouvelle couture en série avec un peu de wax dedans....

où il apparaît un projet longtemps remis...

C'est décidé, ma robe de l'été 2017, c'est ELLE !

Vous pouvez constater que j'en reviens à mes premières amours, le noir et blanc.

Les pois ont aussi été beaucoup vus ici, mais je ne m'en lasse pas.

Quant au patron utilisé, c'est celui du petit haut vintage de Modes & Travaux, également déjà vu plusieurs fois   ici et pour commencer, là.

Et bientôt encore d'une autre couleur...

Mais revenons en à ma robe de l'été 2017 : dès ma première réalisation du petit haut vintage, j'avais le projet de le transformer en robe. Après de multiples tergiversations, l'élaboration d'une usine à gaz, un peu de procrastination, je me suis enfin décidée.

Et je ne le regrette pas !

J'ai simplement prolongé les lignes de côté des différentes pièces du petit haut, en calculant la longueur nécessaire du rallongement en mesurant la hauteur entre le bas du haut (vous suivez toujours ?) et l'ourlet dune jupe à la bonne longueur.

Pour le reste, la robe possède les mêmes caractéristiques que le petit haut : découpes princesses, col assez large, goutte d'eau et bouton décoratif.

Comme pour le haut, j'ai supprimé la fermeture éclair, franchement superflue, et le bouton est cousu sur les deux côtés de la goutte d'eau, la bride est inutile elle aussi.

Le tissu est une très fine popeline "Valdrôme" trouvée aux tissus Béastide, le bouton attendait depuis lurette dans mon stock de venir orner ma petite robe de l'été.

Cette robe est trop belle, trop agréable à porter pour rester unique, j'ai cette fois le projet de lui ajouter des manches pour une version hivernale en lainage, mais là, franchement, rien ne presse....

où il apparaît un succès qui sera peut-être un déjeuner de soleil...

Vous avez déjà rencontré ici la première version de Florence.

Après encore un épisode de procrastination intense, j'ai osé couper mon tout petit coupon de boubou glacé.

Et je ne le regrette pas, car cette version me plait beaucoup.

Vous remarquerez que je ne suis pas à une contradiction ou un paradoxe près, puisque pour tout le monde, le boubou, ou le wax, sont connus, renommés et appréciés pour leurs vives couleurs.

Dénicher un coupon de boubou noir et blanc n'était donc pas mon objectif, mais je n'ai bien sur pas su résister.

J'ai dégoté ce fond de rouleau au Marché Saint-Pierre, chez Dreyfus.

Un tout petit coupon, théoriquement trop petit pour réaliser Florence.

Mais j'ai réussi à la tailler vaille que vaille, ce qui a été encore compliqué par le fait que les motifs n'étaient pas imprimés dans le droit fil.

Je suis donc assez fière de mes raccords et du placement des dessins.

Même sur le dos.

J'aime beaucoup le détail de la fente qui termine la couture d'épaule.

Les têtes ou masques du motif ne manquent pas de me rappeler ce dessin de Matisse, qui ornait les cartes de ciné-club de la fédération Jean Vigo, cela ravive peut-être aussi un bon souvenir chez quelques anciens lycéens.

Je me suis aussi rappelé une breloque qui dormait dans un tiroir, j'ai d'abord tenté d'en faire une broche, mais c'est définitivement en ornement de ceinture que je la porterai.

Alors, pourquoi cette robe ne serait-elle qu'un déjeuner de soleil ? 

En fait, c'est son titre qui me parait bien éphémère, car j'ai sous le pied de biche une autre robe, noir et blanc elle aussi, qui devrait bien vite être sacrée "robe de l'été 2017".

Et pourquoi pas deux robes de l'été 2017 ? Parce que quelque chose me dit que pour moi, 2017 aura deux étés....

où il apparaît que je teste pour vous le livre Grains de couture...

J'ai chiné ce livre aux puces d'Alès.

Je l'ai acheté presque les yeux fermés car j'avais souvent rencontré son titre et le nom de son auteur, Yvanne Soufflet, en me promenant sur des sites ou blogs de couture.

J'ai tout de suite réalisé le top Diamond.

Le blanc n'est pas forcément la couleur la plus facile à photographier...

Mais j'avais depuis longtemps ce coupon de plumetis (les Affaires de Sens), et un petit haut blanc pour l'été (qui viendra bien un jour ! ), quoi de plus chic ?

J'aime bien le dos croisé :

J'aime aussi la ligne du bas, arrondie, et plus longue derrière que devant.

Le décolleté du devant s'orne d'une découpe fantaisie.

Le résultat n'est pas mal, mais n'a pas été obtenu sans mal !

Les explications sont... toutes personnelles à l'auteur. 

Ce livre prétend "rendre la couture accessible à toutes et à tous", ce qui me semble fort louable.

Malheureusement, les finitions ne sont pas prévues, comme trop souvent.

Les tailles me semblent aussi assez particulières. Par exemple, avec les patrons de la Maison Victor, j'utilise la taille 38 ou la taille 40, comme pour les vêtements que j'achète (de plus en plus rarement) dans le commerce. Ici, mes mensurations oscillent entre le 40 pour la poitrine, le 42 pour le bassin et le 46 pour la taille.

J'ai opté néanmoins pour la taille 40 et c'était le bon choix.

J'ai improvisé pour le montage des épaules car je n'ai pas compris les explications.

En revanche, ce livre comprend un cahier technique intéressant, surtout pour les conseils qu'il donne pour adapter ou modifier un patron.

Je tenterai peut-être (mais quand ??????????????) la veste Améthyste ou la veste Aigue marine; les robes, tuniques ou jupes ne me plaisent pas du tout.

où il apparaît que la Sainte Lucie est plus que la fête de la lumière...

J'ai chiné ce canevas aux puces d'Alès.

J'ai été séduite par son explosion de couleurs, peut-être même un peu aveuglée car la broderie était inachevée.

Et je ne rappellerai pas mon inaptitude totale à la broderie.

Tant pis pour moi, cette "côte caraïbes" était trop belle, je me suis lancé le défi de la terminer.

En même temps, il faut bien reconnaître que la tâche n'était pas trop ardue, même pour une piètre brodeuse comme moi, puisque cette série de canevas, les Actuelles de DMC, se réalise au point lancé.

Finalement, je m'en suis sortie, et pas si mal... en toute modestie.

Ce canevas si coloré réclamait d'être associé à un sac et à un tissu tout aussi vibrants, une véritable explosion chromatique, je m'en étonne encore, mais j'aime !

J'ai récupéré un sac de supermarché espagnol, supermercados Masymas pour être précise, certainement un souvenir de voyage.

Je l'ai partiellement recouvert d'un tissu à rayures, une chute de rideaux.

J'ai ménagé des poches plaquées sur le sac, une sur chaque face, et j'ai volontairement laissé apparaître les rayures du sac autour du fond, comme un passepoil autour d'un coussin.

Ce sac est bien pratique, puisqu'il offre deux petites poignées pour le porter à la main, et deux grandes, pour le suspendre à l'épaule. 

Il devrait être parfait en sac de plage, pour transporter les maillots et serviettes de bain.

Je n'ai toujours pas trouvé les tongs qui auront le plaisir de m'accompagner cet été, mais mon sac Lucie, lui, en arbore une, il n'y a pas de justice....

où il apparaît un petit short doré...

Sur un modèle de la Maison Victor, juillet/août 2016, voici le short Golda, coupé dans les chutes de la doublure de Rocha Mademoiselle, j'espère qu'il plaira à Lison.

Mais à vrai dire je ne cours pas un grand risque, elle adore les shorts, été comme hiver.

Ce short est facile et rapide à réaliser, avec sa taille élastiquée.

Le dos comprend un empiècement surpiqué.

Le devant propose deux poches en biais, à l'italienne, elles aussi faciles à réussir.

Comme on ne les voit pas bien dans ce tissu au motif proche du camouflage, j'ai mis la main à la poche !

J'ai hâte de voir ce short porté, il est si facile à coudre que j'en réaliserais bien toute une série...

où il apparaît qu'il y a toujours une solution à un problème...

Si je l'avais laissé faire, si je m'étais laissée faire, Lison me piquait ma Rocha ma veste.

Il faut bien avouer que cette veste lui allait bien, même si je ne l'ai pas photographiée avec.

Il me restait un coupon du magnifique matelassé, celui-la même, à la couleur près, utilisé par la Maison Victor, mais malheureusement, ce coupon ne suffisait pas pour réaliser une nouvelle Rocha.

Mais Lison avait trop envie de cette veste, et j'étais trop contente qu'elle me passe (entre autres !) cette commande, je suis donc retournée aux tissus Bastide où j'ai trouvé ce qu'il me fallait, sous la forme d'un simili marron glacé, tout doux, tout souple.

Et... le tour est joué !

Lison aura sa Rocha !

J'ai coupé les petits côtés princesse en simili, et le col également.

J'ai trouvé, toujours aux tissus Bastide, un tissu magnifique, lui aussi tout doux, pour doubler Rocha version Mademoiselle.

Comme le tissu était en très grande largeur j'ai réalisé un autre vêtement pour Lison dans les chutes, mais vous le découvrirez plus tard.

Je suis sure que le petit coeur qui orne le zip de Rocha Madame plaisait beaucoup à Lison.

Je n'ai pas trouvé de zip à coeur de la bonne couleur et de la bonne longueur, mais Lison aura tout de même son petit coeur.

J'ai récupéré cette chaînette sur une veste de mon stock de vêtements à dépiécer.

Je suis certaine qu'elle aura son petit effet.

Et maintenant... je me dis que si finalement Lison préfère Rocha Madame, Rocha Mademoiselle me va très bien aussi....