Je vous ai déjà montré
là de quoi est capable une centidémaniaque.
Une petite anecdote vous décrit un autre symptome de cette affection.
La fin du mois approche, la parution de 100 idées aussi.
Dès 16h30, je quitte l'école, je file au centre commercial, direction la maison de la presse.
- Bonjour, avez-vous 100 idées ?
- 100 z'idées ? ah non, pas encore.
Devant quelques élèves venus se fournir en bonbons et leurs parents, je m'interroge : une petite leçon d'orthographe ?
Je ne veux pas paraître cuistre, j'ai fini ma journée, je remercie et... vite, "il" est peut-être arrivé chez le libraire du boulevard.
- Bonjour, 1OO idées est-il arrivé ?
-100 z'idées ? non, mais bientôt, je viens de rendre les invendus.
L'idée saugrenue qu'il puisse y avoir des invendus m'empèche de m'interroger à nouveau sur la bienséance d'un rappel à l'ordre orthographique.
Sur le chemin de la maison il y a encore le relay H de la gare du R.E.R.
- Bonsoir (ben oui, pendant la quète du Graal le soir tombe), avez-vous 100 idées ?
- 100 z'idées ? Marcelle ? la p'tite dame veut 100 z'idées, on l'a reçu ?
La réitération m'achève, je rentre bredouille, mon affliction se lit certainement sur mon visage car mon mari me demande ce qui ne va pas.
- Rien de grave (surtout pour lui !), c'est juste que je n'ai pas encore trouvé 100 idées.
Je pensais qu'il paraissait aujourd'hui, dans le numéro du mois dernier on annonce des pulls jacquards incroyables, il me le faut.... mais ? tu connais 100 idées ?
- Bien sur, sans idées, le journal de celles qui n'en ont pas !
Je me suis z'abonnée ......