poupees sasha

Il y a quelques temps, je réalisais ce tablier d'écolière modèle pour Sasha.

Un peu plus tard, de retour de la braderie de houilles avec une valise de perles, je l'agrémentais d'un prénom.

Mais.... dans ma hâte, je "brodais" ce prénom sur le dos du sarrau.

Je me suis donc attelée à la rude tache de placer correctement cet ornement , c'est à dire sur le devant du tablier, et, pendant que j'y étais, de lui ajouter un S majuscule.

Ce qui m'a permis de constater que le boutonnage était en fait celui d'un vêtement de garçon, bizarre, bizarre, puisqu'il provient d'une robe (marque "tiboudou", apparemment, c'est français, ce qui ne veut pas dire fabriqué en France, bien sur).

J'aime bien cette nouvelle version du prénom, mais... (encore ? eh oui, quand on est perfectionniste ascendant maniaque, on va de mais en mais) je me pose une nouvelle question :

le tablier, avec ou sans ceinture ?

la ceinture, ou le bandeau ?

Avec ceinture, c'est plus conforme au modèle original.

Mais, ça charge un peu.

Le bandeau civilise un peu la coiffure de sauvageonne de Sasha.

Ce qui est sur, c'est que je vais essayer maintenant de compléter cette tenue d'écolière avec un cartable et des chaussures.

On dit souvent "quand on n'a pas de tête il faut avoir des jambes".

Aujourd'hui, je détourne ce dicton : "quand on ne sait pas broder il faut avoir des perles".

Démonstration :

Et en gros plan :

Vous connaissez déjà le tablier ici et là, les perles je les ai chinées hier sur la braderie de Houilles, une pleine valise de perles pour 1 euro, la braderie de Houilles est toujours à la hauteur de sa réputation.

J'ai acheté aussi des vêtements pour récupérer leur tissu, des monceaux de jeux, de jouets et de vêtements pour Fantin et Lison, des livres et des chemisiers pour moi, de la laine, un guide de l'ouest américain....

Sasha a repris la route, la voici chez les Indiens.

Je suis partie d'un patron Modes & Travaux de janvier 1970

et je m'en suis éloignée : j'ai remplacée la feutrine par du daim (catalogue d'échantillons de cuir pour canapés chiné à Anduze), le ruban par un galon perlé récupéré sur un jean que je ne porte plus et j'ai cousu quelques perles sur les manches.

Reste à trouver une plume et à fabriquer des mocassins, l'atelier cordonnerie est programmé pour le mois de novembre.

Le commentaire de Poem sur "Sasha à l'école" m'a fait beaucoup réfléchir....

En effet, le sarrau prend facilement des faux airs de chemise de nuit, surtout sans ses accessoires prévus, les chaussures et le cartable.

Alors j'ai ré-essayé le sarrau dans le sens initial du patron et finalement... je me demande... sans la ceinture (Françoise devait être plus potelée que Sasha, avec la ceinture c'est franchement vilain), le boutonnage devant affirme le côté tablier.

Je vous laisse juge :

Ou dans l'autre sens ?

Je crois bien maintenant préférer le boutonnage devant, mais cela laisse beaucoup moins de place pour broder le prénom sur l'empiècement. (Qui a dit "tant mieux, on verra moins tes bêtises" ?).

Au départ, un patron de Modes & Travaux de septembre 1952, mais...

- je l'ai mis devant derrière, je trouve ça plus joli

- j'ai supprimé le col

- j'ai supprimé la ceinture

- je l'ai agrémenté d'un ourlet et de poignets à jours

- je n'ai pas encore brodé les initiales prévues sur l'empiècement, je préfère vous montrer le tablier avant de l'avoir gâché.

Le tissu est un fin chambray récupéré d'une robe de bébé trouvée chez Emmaüs, j'ai ré-utilisé son ourlet à jours et son boutonnage (comme pour la robe indienne), je n'ai même pas eu à coudre de boutons, les mini boutons de bois sont d'origine.

Je prévois de réaliser des chaussures et un cartable de cuir pour accompagner ce tablier.

En fait de tablier, il ressemble plutôt à un sarrau, vous savez, celui qui s'accompagne d'un pantalon de drap et d'un gilet de laine.

Traduction pour les sudistes, référence à un couplet de'l canchon dormoire, dors min ptit quinquin :

J'irai dégager tin biau sarrau

Tin pantalon d'drap, tin gilet d'laine

Comme un p'tit milord te s'ras farau.

Pour celles qui s'en souviennent (j'aurais du répondre plus tôt, c'est vrai), le métrage de volant du tutu est de plus de 10 mètres : le volant supérieur mesure 4m20 sur 10 cm, le volant intermédiaire 2m80 sur 8 cm et le dernier, 2m80 sur 4 cm, plus 25 cm sur 2 pour chaque fleur sur les épaules.

Je crois avoir compris une des raisons de ma déception à l'utilisation de ces patrons anciens qui m'avaient laissé un si grand souvenir : ils sont conçus pour une couture à la main et moi je pique à la machine !

L'ordre des opérations est différent, par exemple, à la machine, il faut piquer l'ourlet du bas des manches avant de fermer les manches.

Mais depuis ce sarrau, j'ai essayé de réaliser une tunique pour Lison avec un patron moderne et .... vive les patrons Modes & Travaux, même s'ils ne sont pas parfaits !

Je viens de terminer les chaussons de danse pour Sasha : c'est la première fois que je me risque à la confection de souliers, je ne sais pas si j'ai bien fait de commencer par des chaussons de tissu, il a fallu réaliser un micro-ourlet, ce qui aurait été inutile pour des chaussures de cuir.

J'ai utilisé le patron de Modes & Travaux, mais pas les explications (bien trop vagues), j'ai remplacé les semelles prévues en tissu par des semelles de cuir.

Pour un coup d'essai, ce n'est pas un coup de maître, mais je ne suis pas complètement découragée non plus.

Voyez vous-mêmes :

De face maintenant :

Quant au métrage de tulle nécessaire à ce tutu, vous êtes toutes très loin dans vos estimations.

Je vais vous aider un peu, donc.

D'abord en vous dévoilant les dessous du tutu :

Il y a trois volants superposés, ce qui permet au tutu de gonfler, de tenir presque à l'horizontale.

Autre indication : la fleur qui orne l'épaule est constituée d'un volant de 25 cm de longueur.

Alors ???????????

Petit récapitulatif : patron de Modes & Travaux pour la poupée Françoise de février 54 (et je rêve de le réaliser depuis cette date, voilà, c'est fait).

Tissu du tutu : une chute de rideaux Habitat.

Volant : une carte de volant de tulle prévu pour la décoration d'un mariage (ce n'est pas du coton, ça ressemble en beaucoup plus fin aux filets qui entourent les gousses d'ail ou les échalotes mais comme ce détail n'est pas très glamour on peut l'oublier) chinée je ne sais plus où.

Deux diamants.

Du cuir gris très fin pour les semelles, puces d'Anduze.

Et beaucoup, beaucoup de patience (plus quelques jurons nouveaux proférés avec une botte d'épingles dans la bouche ce qui est très dangereux).

Ah bon, j'avais dit qu'il n'y aurait pas de nouveauté avant le week-end ?

Vraiment (confirmation ici) ?

Disons que j'ai changé d'avis, je ne vais tout de même pas reprocher à l'orage qui m'a fait sortir précipitamment de la piscine (j'ai sans doute eu peur de me mouiller) la reprise de ma couture.

A ce propos, j'aimerais bien qu'on m'explique pourquoi on dit "essuyer un orage", c'est après l'orage qu'on essuie, et il va y avoir du boulot...

En attendant que le ciel termine de nous tomber sur la tête (et s'il n'y avait que le ciel, mais il est venu avec tous ses copains, le vent, la pluie, les éclairs, le tonnerre, et ils se livrent au-dessus du village à une bataille non de boules de neige, nous sommes encore en été, mais de grêlons, très impressionnante) j'ai fini ce tutu et je vous le montre sitôt dégagé du pied de biche, photo prise au flash, j'en ferai une plus artistique demain, avec j'espère les chaussons et la coiffure qu'il mérite.

Comme c'est décidément le jour du reniement, je crois que j'ai un peu idéalisé les patrons anciens de Modes & Travaux.

Celui que j'ai utilisé pour réaliser ce tutu date de février 1954 et il comporte son lot d'erreurs et d'imprécisions.

Je ne pense pas qu'une petite fille de l'époque ait pu réussir cet ouvrage, il m'a fallu me motiver sérieusement pour en venir à bout, me souvenir que je suis née sous le signe du tatou têtu, ascendant opiniâtre obstiné.

Mais je suis fière du résultat, tatou têtu et néanmoins modeste.

Un petit jeu maintenant : qui trouvera le métrage de volant de tulle qui compose ce tutu ?

Sasha se la joue belle orientale en djellaba brodée.

Approchons-nous pour admirer la broderie :

Joli motif, n'est-ce pas ?

Et pourtant je suis incapable de réaliser proprement le moindre point de tige, alors, y'a un truc ?

En effet.

J'ai trouvé chez Emmaüs une brassière Obaïby en taille 3 mois, j'étais certaine d'en faire quelque chose un jour.

Cette broderie était trop jolie pour ne pas resservir.

J'ai posé au bord de la fente le patron Modes & Travaux de juin 2003 pour la poupée Emilie (déjà utilisé ici et là) :

Ce qui m'a sérieusement simplifié le travail, plus besoin de parementure, ni même d'ourlet, la djellaba sera un peu plus courte que prévu, c'est tout.

J'ai fait la même chose pour la manche :

Et voilà comment réaliser une djellaba brodée sans savoir broder.

Avec tous ces voyages, Sasha est en plein jetlag, il n'y aura certainement pas d'autre costume d'ici quelques jours, le week-end approche et le week-end, je ne couds pas, je chine.

Une nouvelle version de où est Charlie ?

Après la Chine, essayez donc de trouver où ira bientôt Sasha.

Premier indice, ce petit haut à bretelles chiné sur un vide-greniers.

Deuxième indice, cette robe d'enfant trouvée chez Emmaüs :

Oui; c'est vrai; c'est facile.

Et ce sera aussi facile pour moi, puisque ce modèle n'a pas de col, le lin remplace le satin et je simplifie encore le travail grâce à une astuce que je vous dévoilerai demain.

D'habitude, sur ce blog, le mot chine ne prend pas de majuscule.

Mais aujourd'hui, il est question du pays, pas de mon sport favori.

Voici donc terminé ce costume chinois qui pour moi s'est malheureusement transformé en casse-tête chinois, voire en supplice chinois !

J'ai tout de même fini par venir à bout du montage du col, si on ne le regarde pas de trop près, tout va bien.

D'accord avec vous, un petit coup de fer effacerait le vilain pli mais je n'ai aucune idée de la composition du tissu alors je n'ose pas.

Comment ça, il te reste bien une chute pour faire un essai ?

C'est vrai, disons que je ferai ça demain.