Il y avait longtemps que le projet était dans l'air, puisque j'ai acheté ce livre au printemps 2010
et je me suis enfin lancée, mais comme je suis prudente, j'ai commencé par un brouillon et bien m'en a pris.
J'ai voulu réaliser la tunique illustrant la couverture pour Lison.
C'est un modèle de difficulté *, c'est à dire un modèle pour "débutante : je ne sais pas coudre mais il faut bien que je sorte ma machine de son emballage" d'après l'auteur, je devrais m'en sortir.
Décalquer les différentes pièces du patron ne m'a pas posé de problème, jusque là, tout va bien.
C'est après que cela se gâte !!!!!!!!!!!
Je vous fais grâce des imprécisions que je trouve tout le temps dans les explications, je ne dois pas être capable de comprendre les explications, j'assume.
J'en arrive à "Assemblez les manches au devant et au dos en vous aidant des repères" : chouette, des repères !
Comme j'ai déjà pas mal retourné les manches dans tous les sens pour assembler le dos et le devant des dites manches, ces repères vont me sauver la vie, je le sens.
Je trouve facilement le premier repère sur le patron du dos de la manche, le petit trait rouge juste au-dessus du gros P :
Et maintenant, à vous de jouer : trouvez les repères sur le haut du dos
sur le haut du devant
et sur le devant de la manche
Comment ? Vous ne trouvez pas ces fameux repères ?
Voilà qui me rassure, en tous cas sur l'état de mes yeux, pour ce qui est du patron je suis plus dubitative.
Je vous fais grâce à nouveau de la recherche d'autres repères, destinés à faciliter le montage de l'empiècement au bas du corps, invisibles eux aussi.
J'y pense : le patron a peut-être été imprimé à l'encre sympathique; je me souviens m'être beaucoup amusée, gamine, à écrire avec du lait ou du jus de citron, il suffisait de la chaleur d'une allumette enflammée pour révéler le message, l'idée de tout envoyer au feu me traverse l'esprit....
J'ai tout de même terminé la tunique, à ma façon, en ronchonnant contre les auteurs de livres et les éditeurs qui ne font pas leur boulot, air connu ici.
Bilan : c'est immense, mais d'ici l'été prochain Lison aura grandi.
Le raccord entre le mancheron et le corps de la tunique n'est pas net, j'aurai peut-être à le refaire, on verra après l'essayage.
Je vous l'ai dit, c'est un brouillon, j'ai donc puisé dans mon stock de tissu : le corps de la tunique est taillé dans une taie d'oreiller (vide-greniers de Saint Denis les Sens), l'empiècement dans une robe Vert Baudet (Emmaüs) et les mancherons dans un pantalon (vide-greniers inconnu).
L'ensemble est très coloré, mais ça me plaît bien.
Mais ce qui me plaît le plus, c'est la mini tunique réalisée dans les chutes pour Sasha (d'accord, je vais lui offrir un jean) d'après un patron Modes & Travaux de septembre 1980.
En farfouillant sur le net, je tombe sur cette page : erratum tuniques petits et grands, qui signale une erreur sur la tunique Little Mari.
Chouette ! me dis-je encore (il va falloir que je renouvelle mon vocabulaire dans ce domaine, je suis nettement plus créative en matière de jurons), je vais enfin comprendre comment j'aurais du faire, un peu tard puisque j'ai terminé ma tunique mais bon, sois magnanime Françoise et n'impose pas à Cécile de Châtillon, Maud Paray et Pauline de Saint Lager d'aller à Canossa en chemise (réalisée avec un de leurs patrons sans repères, la chemise ?) et la corde au cou.
Que nenni !
L'erratum porte sur une erreur que je n'ai pas encore pu rencontrer puisqu'il s'agit d'une erreur sur la version adulte de la tunique.
Dommage pour moi, c'est une autre tunique du même livre que je compte me coudre, j'ai même acheté en magasin de la broderie anglaise pour la réaliser, je m'y attèle demain puisque l'été n'est pas fini.
J'espère ne pas vous avoir trop lassées avec mes ronchonneries, mais trop c'est trop !