J'ai appris à l'école maternelle, et vous aussi peut-être, qu'une fourmi de dix-huit mètres, ça n'existe pas, une fourmi traînant un char plein de pingouins et de canards, ça n'existe pas, mais une Marquise sur le dos d'une Princesse, ça va bientôt exister, et je vous le prouverai !
Je m'étais bien amusée à réaliser ce sac à dos Petite Reine, clic.
Pour rester dans la veine monarchique, voici le sac à dos Marquise.
Je vous raconte un peu comment j'ai fait, mais pas de tuto (celui pour la Petite Reine est encore en cours de rédaction), ma méthode (si l'on peut dire !) de travail est trop ... hasardeuse pour me permettre de prendre en plus des photos de ce que je fais (et surtout de ce que je défais).
J'ai chiné ce canevas sur le vide-greniers de Marcilly le Hayer, sans trop d'idée quant à son usage ultérieur.
Mais Lison est tombée en arrêt devant : "Il est trop beau Mamie ! Tu peux m'en faire un sac à dos comme le tien ?"
Qu'à cela ne tienne, la Princesse a besoin d'un sac pour aller à la piscine avec sa classe.
Après une looooooooooooooooongue phase de procrastination intensive, mais je pourrais aussi parler de cogitation effrénée, j'ai projeté une usine à gaz et je me suis lancée.
D'abord, j'ai cousu à la main (impossible de passer cela sous le pied de biche de la machine),le canevas sur lui-même, obtenant ainsi un cylindre.
A ce moment là, j'avais déjà éliminé la phase "couture du canevas sur un sous-sac ".
Et j'ai feuilleté pour tout autre chose quelques Marie-Claire idées où j'ai déniché l'idée d'ajouter quelques paillettes sur la jupe de la marquise.
Paillettes fixées par des perles de rocaille, du travail sans filet pour la piètre brodeuse que je suis, fixées qui plus est dans un cylindre étroit et rigide, pas question de découdre j'ai eu trop de mal à fermer ce fichu cylindre, tant pis pour moi.
En farfouillant à la recherche de paillettes et de perles, j'ai trouvé des paillettes en forme de feuilles, idéales pour égayer les frondaisons du parc royal....
Ainsi que quelques papillons.
Et des paillettes et des perles rouges pour rehausser l'éclat des fleurs.
C'est à ce moment là que j'ai fermé le sac en fixant un fond circulaire au cylindre.
Et.... j'ai eu l'idée de broder des lignes de paillettes violettes sur la sur-jupe de la marquise.
Bonne idée d'avoir fixé le fond au sac !
Broder dans un cylindre ce n'était pas suffisamment difficile !
Un cylindre fermé, c'est beaucoup mieux, puisqu'on ne peut atteindre l'endroit où piquer l'aiguille que d'un côté....
Je cesse de récriminer, j'ai supprimé la coulisse, la cordelière, les anneaux que j'avais imaginés pour fermer le sac, j'ai même remplacé les pressions aimantées (que j'ai pourtant achetées mais elles me serviront un autre jour) et le renfort coupé dans un set de table, par de simples pressions et j'ai terminé le sac.
Quelques photos.
Le dos du sac, avec les bretelles coupées dans une ceinture (puces d'Alès).
Le sac à dos "porté" par une chaise, en attendant la Princesse.
La doublure et les pressions.
La doublure du sac est réalisée dans un fin tissu enduit rose acheté à Miami où j'ai découvert.... un lieu de perdition invraisemblable.
Il y a des gens qu'il ne faut pas lâcher dans une salle de jeux de casino sous peine de les voir ressortir sans chemise.
Quant à moi, c'est dans un magasin de tissu et de laine qu'il ne faut pas me laisser pénétrer sous peine de me voir ressortir avec de quoi coudre des chemises, des robes, des sacs et tricoter des pulls, des gilets, des châles...
Et là, j'ai cru rêver : un magasin grand comme un hypermarché de bonne taille (attention, j'ai écrit hypermarché, pas super, un grand hypermarché, un giga marché) offrant des hectares de rouleaux de tissus plus invraisemblables les uns que les autres (même des tissus en relief), des kilomètres (plutôt même des miles) de casiers remplis de pelotes de laine, des avenues d'étagères pleines de tous les matériaux nécessaires à tous les loisirs créatifs connus et à inventer, des dizaines de machines à coudre, des décorations pour Halloween (nous étions fin octobre) et pour Noël....
Et je n'ai pas eu le temps de parcourir tous les rayons, Papy m'attendait dans la voiture et il fait chaud à Miami même fin octobre, j'ai eu pitié de lui.
Bizarrement, quasiment pas de livres ou de magazines de modèles ou de patrons, ce qui m'a bien aidé à ne pas surchauffer ma carte bleue.
J'ai été extrêmement raisonnable, d'autant plus qu'une grande partie des tissus étaient en solde, je n'ai acheté que de quoi doubler ce sac que j'avais déjà en projet mais.... j'y retournerai, c'est sur.
Certainement pas dans le magasin de Miami, mais il s'agit d'une chaîne de magasins, Jo Ann, avec aussi un site pour vous faire une idée, clic, que l'on trouve partout aux États-Unis.
Vivement Noël (il s'agit d'un article programmé, je l'écris le 22 décembre) que je constate l'effet de la Marquise sur le dos de la Princesse.